samedi 4 octobre 2014

Sur le chemin d'Evangéline... Au revoir Acadie et Nouvelle-Écosse !!

Après une nuit dans un B&B très "charme discret de la bourgeoisie",


nous sommes allés flâner sur le marché d'Annapolis. Beaucoup d'Acadiens bien sûr - vendant du plus bio que bio.

 
Nous avons même trouvé un dijonnais vendant des crèmes brûlées "comme à Paris".

 
Marié à une anglaise de Birmingham et retraité de son poste de cuisinier, puis directeur d'hôtel dans la région d'Annapolis, il en profite pour "faire ce qui lui plaît": le prosélytisme de la crème brûlée chez les Acadiens.

Puis nous nous sommes mis sur le chemin d'Evangéline...
Courte explication: nous avons laissé Champlain et de Monts en 1605 à Annapolis; ils s'en font chasser par les Anglais; quelques années plus tard, un traité restitue cette Acadie (mot issu du parler des MikMak autochtones, alliés des français) à la France. Toutefois, Annapolis ayant été occupée par les colons anglais, les français se réinstallent à quelques kilomètres plus au Sud, dans le secteur de Cap Baie Ste Marie.
Suite au désintérêt de Louis XV, l'Acadie redevient anglaise au XVIIIème, et les Acadiens passablement opprimés par les Anglais. Un gouverneur anglais finit par les chasser du territoire; certains reviennent en France; d'autres vont errer en Nouvelle Angleterre, d'autres enfin vont gagner la Louisiane - où il constituent la communauté des "cadiens" puis "cajuns" - comme on dit aujourd'hui....

Évangéline est le nom d'un roman; l'héroïne aime Gabriel; mais ils sont séparés lors du Grand Dérangement de 1755, et elle part à la recherche de son amant; ne le trouvant pas, elle se fait bonne sœur aux services des malades; et finalement elle va retrouver son Gabriel... pour recueillir son dernier soupir...
Pas gai, mais représentatif du sort tragique de ces Acadiens.
Nous avons visité à l'université acadienne de Sainte Anne une exposition retraçant leur histoire, qui fait écho à celle que nous avions vue en Louisiane il y a trois ans.

Les Acadiens sont très cathos, "pro-Life", comme en témoignent les nombreuses églises, dont la plus significative est dédiée à Saint Bernard; le drapeau acadien - bleu blanc rouge, avec une étoile dans le bleu - est omniprésent dans l'église !

Les cimetières ne font état que d'un petit nombre de patronymes: l'endogamie est patente: les Dugas, Comeau, Belliveau, Thiébaut, Leblanc, Doucette, Saulnier... sont légion et se déclinent avec tous les prénoms possibles !


Le patriotisme acadien est visible aussi d'après les nombreux drapeaux ornant les maisons...


La côté est belle, bordant la Baie Sainte Marie - elle aussi baptisée par Champlain... mais j'ai été très déçu par les deux phares que nous avons entrevus...


Retour au motel en fin d'après-midi, pour se reposer en prévision de la longue journée de demain, qui consacrera nos adieux à l'Acadie, à la Nouvelle-Écosse,... et au Canada...



- Posted using BlogPress from my iPad

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire