Tronquons, troquons... trop con ??

Nous avons décidé de tronquer un peu notre planning, et de troquer Yarmouth contre Annapolis Royal !
En clair: au lieu de longer la côte Sud-Ouest de la Nouvelle Ecosse, nous avons traversé la péninsule du Sud au Nord.
Effectivement, c'est c.. de laisser Yarmouth de côté, mais cela nous permet de passer plus de temps dans la région chargée d'histoire d'Annapolis, et de nous rapprocher de Digby - où nous devons prendre le ferry dimanche matin - en économisant 300km...

La traversée Sud-Nord de Nova Scotia (150km) à été très agréable, et nous a permis de mesurer le caractère "désertique" (ou à tout le moins à l'habitat très dispersé) de l'intérieur. Le tout sur des routes secondaires mais très roulantes, bordées de feuillus aux couleurs d'automne magnifiques.
Nous sommes passés sans nous arrêter devant le parc national de Keijimkujik, lieu de prédilection pour les astronomes néo-écossais - tant la pollution lumineuse est infime ici !!


La baie de Fundy, sur laquelle donne la côte Nord de Nova Scotia, est une des régions du monde où l'amplitude des marées est la plus forte. Y installer une usine marémotrice s'imposait donc... Installer  l'office du Tourisme de la région dans l'usine était moins évident, mais c'est ce que ces ingénieux néo-écossais ont fait: si vous voulez des infos... visitez donc l'usine marémotrice !! Il fallait y penser !!
Nous nous sommes farci deux vidéos "marémotrices"; le guide nous a toutefois bien honnêtement précisé que l'usine marémotrice d'Annapolis est bien plus petite que celle de la Rance, au Mont St Michel...

Tandis que nous nous affairions ensuite à nos diverses réservations et planifications, sont entrés des visiteurs allemands de Nüremberg, qui faisaient un trajet en sens inverse du nôtre !! Je ne me doutais pas ce matin en me levant à Lunenburg que j'allais parler allemand dans une usine marémotrice de Nouvelle-Écosse !!!

De l'énergie du futur à la recherche du passé, il n'y a que 8km - qui nous ont amenés à Port-Royal, le lieu archi-mythique pour nous, où Champlain (de Brouage, vous vous souvenez?) a débarqué en 1605, avec du Gua de Mons, pour y fonder un comptoir de traite de fourrure. Leur lieu d'habitation à été récemment reconstitué, et permet d'imaginer leur vie, leurs difficultés, leurs passe-temps (Champlain - soucieux du moral des troupes - avait fondé simultanément l'ordre du BonTemps, qui pourvoyait force "distractions").

Ce campement à été le berceau de l'Acadie, et si le peu d'intérêt de Louis XV pour cette "colonie" a finalement laissé le champ libre aux Anglais, c'est émouvant de repérer les lieux où s'est écrite cette histoire.

 

Quand on regarde une carte, et qu'on prend conscience du caractère très "masqué" du bassin d'Annapolis, on ne peut que s'étonner de l'incroyable hasard (????) qui a amené Champlain en ces lieux qu'il a appelés Port-Royal !!!

Cet après-midi, après l'inévitable sandwich au homard (eh oui, c'est le produit du coin !), nous avons voulu profiter du soleil pour visiter l'île longue, cette langue de terre qui part de Digby et longe la côté Nord de la Nouvelle-Écosse. La route est belle, mais la langue est montagneuse, et nulle part on n'a de vue sur les deux côtes à la fois.
Nous avons poursuivi sur 50km, jusqu'au premier ferry reliant ces quelques îles:

et nous avons visité l'anse des baleines (whale cove) sur la côté Nord:

    Aujourd'hui, nous nous sommes aussi préoccupés de l'intendance: vérification de nos réservations pour le ferry de dimanche; réservation d'une chambre de motel à proximité; achat en ligne des tickets de train Boston - New-York; repérage d'une station où laver notre voiture.... aïe! faudrait-il songer à allumer les rétro-fusées ???

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