Baleines et parapluies

Le petit déjeuner au gîte avait beau être des plus copieux, le spectacle entrevu par la fenêtre nous laissait dubitatifs: pluie soutenue, nuages bas, vent fort...
Mais l'adversité ne décourage pas les braves, et la météo avait au moins l'avantage de nous indiquer clairement qu'il valait mieux préférer aux petits zodiacs, une embarcation plus stable pour notre croisière aux baleines.
Quand nous avons embarqué, vers 10h, le temps s'était d'ailleurs un peu amélioré et nous avons profité de conditions correctes pendant 1h30 environ.
Les baleines, c'est comme les champignons: il faut avoir l'œil exercé pour trouver la première; et puis tout d'un coup, on aperçoit un aileron, deux ailerons...

Et puis on se dit qu'on aimerait bien en voir plus, mais pour ça, il faut aller plus loin. Notre bateau rejoint bientôt la flottille de zodiacs semblant cerner une zone bien précise; une baleine à été repérée, et bientôt se laisse entrevoir: ouf ! Un appendice caudal ! Nous ne rentrerons pas bredouilles !!

 

En dépit de la règle déontologique-écologique qui voudrait qu'on ne s'approche pas à moins de 400m d'un cétacé, les bateaux "traquent" les animaux repérés et attendent qu'ils fassent surface.

Finalement ce ne sont pas moins de trois ou quatre queues que j'ai pu photographier.

  Alors que mon niveau d'adresse photographique était à son plus haut:


le temps a recommencé à se dégrader ; il devenait impossible de tenir sur le pont extérieur en raison de la pluie et du froid, et nous avons dû remettre le cap sur Baie Sté Catherine, avec le sentiment toutefois d'avoir atteint notre objectif !!

Nous ne nous sommes guère réchauffés au centre d'observation de la Pointe de Noire, où nous avons pique-niqué... d'un poulet glacé et de canneberges (cranberries) au chocolat !!!

Puis nous avons traversé le fleuve Saguenay - affluent du Saint Laurent, et remonté le fjord par lequel il s'enfonce vers l'Ouest.
Le timing ne nous a pas permis de le remonter sur plus d'une trentaine de kilomètres; nous avons traversé - sans visiter le sanctuaire - le village de Sacré Cœur sur le fjord, pour nous arrêter à l'anse de la Roche, puis à la Baie de Sainte Marguerite (pas de sanctuaire non plus).

De retour à Tadoussac, nous avons visité la plus vieille église en bois du Canada (sic) et le musée de la traite - c'est à dire du commerce des fourrures, avec un très bon documentaire sur l'histoire du XVIIème siècle dans ces contrées.

Fin de la journée avec un repas de poisson aux Bergeronnes.

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